Lecture

Le bouddha dans votre miroir

Aujourd’hui, je vous présente un livre que j’ai beaucoup aimé qui s’intitule Le bouddha dans votre miroir. Écrit par Woody Hoschswenden, Greg Martin et Ted Morino, cet ouvrage d’initiation au bouddhisme est basé sur l’enseignement du réformateur religieux japonais Nichiren. Sa forme de bouddhisme compte parmi les plus populaires pratiquées en Occident. Il existe en effet plusieurs écoles de bouddhisme, qui ne se basent pas toutes sur les mêmes préceptes. On peut ainsi parler de bouddhismes au pluriel. Nous n’aborderons ici que le bouddhisme décrit dans le livre, celui de Nichiren.

Pour la petite histoire, ce livre m’a été conseillé il y a quelques mois par la secrétaire de ma dentiste. Voyant mon état de stress (😜), cette dernière a pris le temps de longuement discuter avec moi et de me rassurer, alors qu’elle était sur le point de terminer sa journée et devait encore boucler certaines choses. Elle a été d’une grande gentillesse et m’a même proposé de l’appeler au travail si j’avais des questions sur le bouddhisme ou autre, avant d’ajouter qu’elle me donnerait volontiers son numéro personnel si je le souhaitais ! Alors que nous ne nous connaissons pas ! Je l’ai chaleureusement remerciée et lui ai dit que les personnes comme elle étaient rares. Ce à quoi elle m’a répondu que le monde va assez mal comme ça et qu’il faut bien s’entraider et se soutenir quand on le peut.

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Ça tombait pile poil car cela faisait pas mal de temps que je songeais à me documenter sur le bouddhisme. D’autant que je pratique le yoga depuis des années et la méditation depuis plus d’un an. Ça a donc été le déclic. Je crois qu’il n’y a pas de coïncidence ou de hasard en ce bas-monde. Les personnes et les événements sont mis sur notre chemin exprès, à un moment de notre vie où, sans doute plus qu’à un autre, nous sommes prêts à les accueillir. Qu’il s’agisse d’événements difficiles à vivre (cela nous apporte toujours quelque chose au final), ou au contraire de choses agréables. Les rencontres que nous faisons ne sont pas anodines. Elles ne se produisent pas au hasard, mais bien au moment où elles doivent avoir lieu… 😊

Introduction au bouddhisme

Le prince Siddharta

Le bouddhisme trouve ses origines en Inde, avec le prince Siddharta. Il s’est ensuite répandu vers le nord au Tibet et en Chine, vers le sud en Thaïlande et en Asie du Sud-Est, et enfin vers la Corée, le Japon et le Sri Lanka.

Tout commence donc avec le prince Siddharta, premier Bouddha, qui vivait au VIe siècle avant Jésus Christ. Celui-ci passait la majeure partie de son temps confiné dans le palais royal. La raison ? Son père ne voulait pas qu’il découvre les disgrâces de la vie. En effet, peu après sa naissance, un saint homme aurait prédit que Siddharta serait plus tard un important leader politique ou un grand enseignant religieux. Comme son père le roi voulait que le prince lui succède, il créa ainsi une sorte de cocon hermétique aisé et luxueux pour son fils. Il pensait que cela le tiendrait à l’écart des dures réalités de la vie et l’empêcherait d’envisager une autre « profession » que celle qu’il lui destinait. Mais à 29 ans, Siddharta, las de sa prison dorée, intelligent et curieux, décida de sortir. Il demanda ainsi à son cocher de l’emmener hors de la cité en quatre occasions.

La première fois, Siddharta rencontra un vieil homme. La fois suivante, ce fut un infirme et la troisième fois, il vit un cadavre. Il découvrit ainsi la vieillesse, la maladie et la mort. La quatrième fois, il rencontra un homme au crâne rasé, sans possessions. Il s’agissait d’un ascète. Ce dernier lui expliqua qu’il recherchait l’état dans lequel la souffrance, la vieillesse et la mort n’existent pas. Ce sont ces quatre « découvertes » qui auraient totalement bouleversé le prince Siddharta et changé radicalement sa vie. Il décida en effet par la suite de quitter son foyer et de vivre comme cet ascète.

Voilà, à quelques légères variantes près selon les ouvrages ou récits, l’histoire du prince Siddharta, et son entrée dans le bouddhisme.

Nous sommes le bouddha

Le livre explique que le Bouddha, c’est nous-même. Il s’agit de notre reflet. Seulement, ce dernier reste souvent caché, bien enfoui à l’intérieur de nous, car pour la plupart, nous ne savons pas que nous avons tous ce potentiel d’éveil. C’est un trésor en nous qui ne demande qu’à être découvert pour changer positivement notre vie, mais aussi celle des personnes qui nous entourent. Car notre « éveil » , ou transformation, a également un effet sur les autres.

Ce que nous sommes déterminerait en grande partie la qualité de ce qui nous entoure. Ce qui nous entoure est notre reflet. Si nous changeons, notre reflet changera. Par exemple, si une personne fait preuve de gentillesse, elle recevra de la gentillesse en retour. Si au contraire cette personne est empreinte de colère, son environnement s’en ressentira et lui renverra des choses négatives. Ainsi, la source de nos problèmes, tout comme les solutions à nos souffrances et malheurs, seraient en nous. Cela ne proviendrait pas de l’extérieur.

La quête du bonheur et de la sagesse

Le bouddhisme est une philosophie de vie visant à faire cesser les souffrances et à atteindre la sagesse et le bonheur absolu, tout en renonçant aux biens matériels. Elle rejoint sur ce point le minimalisme.

Le bonheur résiderait entièrement à l’intérieur de nous-même. Il ne dépendrait que de nous et de personne ni de rien d’autre. Il ne tiendrait donc qu’à nous d’être heureux. Et je crois de plus en plus que cela est vrai. Depuis que j’ai cessé de râler pour un oui ou pour un non, de me plaindre parce que telle ou telle chose ne va pas et que donc, forcément, je ne peux pas aller bien, je vis mieux les choses. J’ai arrêté de systématiquement trouver des excuses, de rejeter la faute sur l’extérieur (même si ce n’est pas toujours facile), pour accepter ce qui se passe en moi et autour de moi.

J’ai aussi cessé d’attendre que les choses viennent à moi. C’est moi qui vais à elles. Et je me suis ainsi rendue compte que je suis beaucoup plus heureuse et sereine. Ma vie est plus remplie et il m’arrive beaucoup plus de bonnes choses. 😊

Selon le bouddhisme, le bonheur est le but de la vie. Il s’agirait de parvenir à profiter pleinement de la vie, ici et maintenant. Toutefois, il est expliqué que le bonheur durable ne correspond pas à l’absence de problème. Les problèmes font partie de la vie : une fois que nous en avons surmonté un, un autre surgit. Mais il faut apprendre à les accepter, les voir comme des composantes naturelles de la vie et non des signes de nos insuffisances.

La philosophie bouddhiste veut que nous transformions les malheurs ou échecs en bonheur. Elle invite ainsi à toujours voir le bon côté des choses, à faire ressortir le bon du mauvais. Par exemple, si une personne perd son travail, cela lui permettra peut-être de créer sa propre entreprise, dans un domaine qui la passionne. Ou bien de consacrer plus de temps à sa famille ou ses loisirs, souvent relégués au second plan.

Le bouddhisme permettrait de résoudre les problèmes de la vie quotidienne. Il s’agit d’une philosophie de paix, de tolérance et d’harmonie dans le monde de manière générale mais aussi en son for intérieur, de manière individuelle. C’est aussi une philosophie d’amour de la nature. Bon, ok, je vous l’accorde, ça fait un peu bisounours ! 😄

Crédit : Silentpilot, Pixabay

L’interconnexion et l’ouverture au monde

Nous serions tous reliés les uns avec les autres, et notre bonheur personnel serait lié à celui de la société dans laquelle nous vivons. Nos propres vies seraient reliées de façon complexe à celles de nos amis, à notre environnement, à notre planète, et même à l’univers.

Les auteurs expliquent qu’il n’y a pas de véritable révolution de soi si nous ne nous ouvrons pas aux autres, si nous ne pensons pas à eux, à les aider, etc. Par ailleurs, en nous souciant des problèmes des autres, nos propres problèmes sont atténués. Nous en avons une autre perception et nous constatons qu’il y a plus grave que nos soucis personnels. Ou du moins, cela nous permet de ne plus nous focaliser sur nos difficultés, qui cessent ainsi de nous dominer et de nous ronger. Et ça aussi, j’ai remarqué que c’était vrai.

Nam-myoho-renge-kyo

Signification

« Myôhô Renge Kyô » est la traduction japonaise du titre Sûtra du Lotus (de la Loi merveilleuse en version complète). Il s’agit d’un texte sacré considéré comme le dernier grand enseignement du Bouddha.

C’est de là que part la formule, ou mantra Nam-myoho-renge-kyo.

Voici les significations que l’on peut donner à chacun des mots de cette formule :

Nam : « se consacrer à ».

Myoho : « Loi merveilleuse ». C’est une loi qui, même véridique, ne peut pas être expliquée. Ce sont des faits avérés dont on n’a pas trouvé d’explication. Par exemple : la gravité. C’est l’un des phénomènes physiques les plus difficiles à expliquer. Si nous pouvons l’observer tous les jours et expliquer ses effets, nous ne savons en revanche pas exactement ce qui cause la gravité et comment elle fonctionne. Myo veut également dire « ouvrir » , dans le sens où une personne est en mesure de développer son potentiel complet d’être humain, mais aussi « faire revivre » , revitaliser notre vie par le biais de la récitation. Enfin, myo peut également faire référence à la mort et ho à la vie.

Renge : « fleur de lotus ». La fleur de lotus est un symbole fort dans le bouddhisme. Comme le lotus produit en même temps sa fleur et son fruit, il symbolise la simultanéité de la cause et de l’effet. De plus, le fait que le lotus fleurisse dans des marécages boueux symbolise l’émergence de notre nature de bouddha à partir des « marécages » des désirs et des problèmes quotidiens.

Kyo : « sûtra » ou « enseignement » mais aussi « son » , car le Bouddha enseignait par la parole.

Ces caractères réunis signifieraient : « Je me consacre à la Loi merveilleuse de cause et d’effet par le son ».

En théorie et en pratique

La récitation répétitive, plusieurs minutes, plusieurs fois par jour du mantra Nam-myoho-renge-kyo constitue l’une des pratiques principales du bouddhisme de Nichiren. On se mettra assis, le dos droit, et les yeux généralement ouverts. C’est une forme de méditation qui permet de concentrer l’esprit. Selon les auteurs du livre, ce mantra fonctionnerait à tous les coups, même avec les plus sceptiques. Si on le récite de manière vraiment régulière, notre vie va forcément changer en bien, nous atteindrons le bonheur.

Je vous avoue que, bien qu’intéressée par le bouddhisme et ayant ainsi une ouverture d’esprit sur le sujet, je fais quand même partie des sceptiques sur ce point. Et pour le moment, je ne pense pas que cette récitation ait changé grand chose à ma vie (ou peut-être ne m’en suis-je pas rendue compte ? ^^). Mais je dois bien avouer que je n’ai pas été bonne élève en manquant grandement de régularité. 🙃 Ceci étant, j’aimerais vraiment réussir à tenter l’expérience de manière rigoureuse, pour voir s’il en ressort véritablement des effets positifs. Et si certains d’entre vous récitent cette formule et ont constaté des changements, n’hésitez pas à m’en faire part en commentaire, ça m’intéresse !

D’ailleurs, ne nous leurrons pas : cette récitation ne va pas non plus résoudre tous nos problèmes comme par magie. C’est plus complexe que cela. Mais disons qu’en s’y attelant, on devrait faire apparaître la sagesse nécessaire pour affronter les problèmes. Cela nous permettrait alors d’agir de façon déterminée pour les résoudre. Ce mantra nous aiderait ainsi à nous transformer, à atteindre l’illumination, la sagesse, afin notamment de nous aider à surmonter des moments difficiles ou de gros stress (décès ou maladie d’un proche, examens…). Je pense qu’il faut le voir plus comme une aide à la méditation et au calme intérieur, un apaisement du cerveau souvent en ébullition, que comme une baguette magique. 😉

De manière générale, ce mantra apporterait de nombreux bienfaits. Amélioration des relations, plus de motivation, d’espoir, de sérénité, de compassion, d’empathie, de persévérance, capacité à défier les circonstances, à surmonter les embûches…

On peut également le réciter pour parvenir à atteindre des objectifs que l’on s’est fixés. Réussir un examen, être embauché quelque part, maîtriser une nouvelle technique, changer de vie, etc.

Le livre explique que les changements ne seront pas forcément énormes, surtout au début – il faut beaucoup de pratique. Mais on devrait déjà remarquer de petites choses positives qui se produisent, comme tout simplement être plus souriant qu’avant, ou retrouver un vieil ami perdu de vue.

Nous pouvons réciter à tout moment : le matin, le soir, quand nous sommes triste, heureux, quand nous faisons face à une crise… Les changements devraient alors commencer à se produire et nous deviendrions plus en harmonie avec notre environnement et nous-même.

Voici deux vidéos du mantra Nam-Myoho-Renge-Kyo récité selon des rythmes différents.

Conclusion

Pour résumer, Le bouddha dans votre miroir explique que le bouddhisme est un art de vivre au quotidien. Le livre nous propose d’améliorer notre comportement en restant tel que nous sommes, sans modifier notre apparence, notre alimentation ou encore notre mode de vie, mais simplement en changeant notre façon de voir et d’appréhender les choses. Le bouddhisme nous permet d’avoir une vision optimiste du monde. Il nous fait comprendre que nous détiendrions nous-même les clés de notre bonheur. Le bouddha dans votre miroir s’apparente ainsi à un livre de développement personnel.

Notez que j’emploie le conditionnel tout au long de cet article, car je ne voulais pas vous présenter les propos de ce livre comme une vérité absolue. Chacun croit à ce qu’il veut, et pourra se retrouver dans, ou être d’accord avec certains propos, ou au contraire en désapprouver d’autres. Certaines personnes pourront trouver farfelu et un peu simplet le fait que la récitation d’un simple mantra puisse modifier notre vie. Tandis que d’autres auront envie de tester cette approche… Approche que l’on pourrait assimiler à la méthode Coué finalement, fondée sur l’autosuggestion. Réciter une phrase, en croyant qu’elle va nous apporter du bien, énoncer de manière répétée des idées positives, permet de conditionner notre cerveau et ainsi notre attitude.

En lisant ce livre, j’ai moi-même parfois pu être dubitative concernant certains points. Mais dans l’ensemble, je l’ai trouvé très intéressant, et j’ai aimé le message qu’il voulait faire passer. Après, je n’ai pas de recul ni d’objectivité, puisqu’il s’agit du tout premier livre sur le bouddhisme que je lis. Mais je souhaitais vous en parler car il m’a plu et m’a beaucoup fait réfléchir, et avancer. Et puis, existe-t-il des moines plus zens que les moines bouddhistes ? 😁 Donc je pense qu’il y a beaucoup de vrai dans ce livre, que le fond est intéressant et instructif, et que cela ne peut pas nous faire de mal de s’essayer à, voire d’adopter, cette philosophie de vie, sans forcément lui coller l’étiquette de « bouddhisme » si cela peut engendrer un frein pour certains, dû à une connotation religieuse. Il faut plus le voir comme, je me répète, une philosophie de vie.

Le bouddha dans votre miroir, livre aux éditions L’Harmattan

Le saviez-vous ?

Le bouddhisme est également appelé la « science de la vie ».

« Bouddha » est un vieux mot indien qui signifie « illuminé » , « éveillé » , dans le sens d’être conscient de la vérité universelle.

« Siddharta » veut dire « celui qui a atteint son but ».

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