Écologie et zéro déchet

Je remplace les cotons-tiges par un oriculi

Je sais que vous adorez tous ce moment délectable du curage de vos petites n’oreilles au coton-tige (ne me dites pas le contraire, vous êtes plus d’un(e) à me l’avoir confié ^^)… eh bien, c’est une (mauvaise) habitude qu’il va falloir changer, en troquant vos cotons-tiges contre un oriculi ! Oui, oui, oui. ^^ On s’y fait très bien, vous verrez. 😉 Et en plus, j’ai remarqué que depuis que j’utilise un oriculi (environ 2 ans… et 2 ans que je veux vous en parler ici, il n’est jamais trop tard…), je ressens moins souvent le besoin de me nettoyer les oreilles, c’est comme si ma production de cérumen s’était régulée. Il m’arrive même fréquemment de laisser passer plus d’une semaine sans me nettoyer les oreilles.

L’oriculi, késako ?

Oriculi… vous avez l’impression que je vous parle chinois ? Eh bien, votre impression est justifiée ! 😛 En effet, ce curieux petit objet nous vient du Japon et de Chine, où il est couramment utilisé pour se nettoyer les oreilles. Le terme oriculi est cependant un terme inventé et déposé par la marque Lamazuna, qui en commercialise. On emploie aujourd’hui communément ce mot pour désigner les cure-oreilles, ou nettoyeurs d’oreilles, selon les appellations, quelle que soit la marque. Certains portent le nom de z’écoutille (vu dans la boutique Day by Day au 3 rue Vernier, à Nice).

L’oriculi remplace donc le coton-tige. Il s’agit d’un bâtonnet en bambou avec, d’un côté, une extrémité légèrement incurvée, en forme de petite spatule, et de l’autre, un embout décoratif, l’idéal étant de choisir des oriculis avec des embouts de couleurs différentes pour chacun des membres de la famille, afin de ne pas les confondre. On peut également trouver des oriculis en métal (dont le contact froid peut cependant gêner certaines personnes).

Oriculi, nettoyeur d'oreilles écologique

 

Comment ça marche ?

Il suffit d’insérer l’oriculi (la partie incurvée) dans l’oreille pour venir gratter délicatement l’excès de cérumen à l’entrée du conduit auditif. N’allez pas trop loin, au risque de vous faire mal ! Qui plus est, le cérumen constitue une protection naturelle du tympan, donc n’essayez pas de vouloir le retirer à tout prix ! Juste l’excédent, proche de l’entrée de l’oreille. Nettoyez ensuite l’ustensile sous un filet d’eau et séchez-le avec une serviette.

Utilisez l’oriculi une à deux fois par semaine maximum.

Nettoyez le pavillon de votre oreille à l’aide d’une serviette autour de votre index.

Les avantages

L’oriculi en bambou est anti-bactérien.

En métal comme en bambou, l’oriculi est utilisable à l’infini ou presque. Il est donc extrêmement durable. Si un jour vous veniez à casser votre oriculi en bambou (il faut le faire quand même, mais bon, ça peut arriver), ce dernier est compostable. D’ailleurs, l’oriculi en bambou est simplement vendu accroché à un bout de carton (recyclable), voire totalement sans emballage, ce qui en fait un objet zéro déchet.

L’oriculi protège le tympan, en évitant la formation de bouchons, puisque, contrairement au coton-tige, il ne va pas pousser le cérumen au fond de l’oreille.

On peut également l’utiliser pour les enfants. Il suffit de mettre vos doigts juste avant la petite spatule de sorte à faire une butée qui empêchera l’oriculi d’atteindre le tympan de votre enfant en cas de mouvement brusque de sa part.

Où le trouver ?

Ce petit ustensile au prix très abordable (quelques euros) se trouve de plus en plus facilement dans les magasins bio, de vrac et les boutiques de cosmétiques orientées nature et zéro déchet, mais aussi en pharmacie (oriculi en métal), ou encore, bien évidemment, en ligne.

Pourquoi passer à l’oriculi ?

Les avantages listés plus haut ne vous suffisent pas ? Soit ! Voici d’autres raisons pour sauter le pas :

En réalité, le coton-tige ne permet pas vraiment de curer l’oreille : tout ce qu’il fait, c’est d’étaler le cérumen sur les parois du conduit auditif, et bien souvent de l’enfoncer vers le tympan.

Les cotons-tiges sont difficiles à recycler et constituent l’un des déchets les plus présents dans les milieux aquatiques. Apparemment, les gens aiment bien jeter leurs cotons-tiges dans la cuvette des toilettes ! Or, une fois arrivés dans les stations d’épuration, un double problème se pose : du fait de leur légèreté, les cotons-tiges flottent dans l’eau et les stations ne parviennent pas à les traiter de manière efficace. Et du fait de leur petite taille, les grilles censées les retenir les laissent souvent passer, et ils finissent dans les cours d’eau et les océans… et bien souvent dans l’estomac (ou dans les narines ! 😪) d’animaux marins. Sans parler du septième continent qu’ils grossissent et des substances chimiques qu’ils relâchent.

Cotons-tiges

Dans le cadre de la loi biodiversité, la commercialisation des cotons-tiges en plastique à usage domestique devrait ENFIN être interdite au 1er janvier 2020 (on y croit, depuis le temps que c’est repoussé !). Alors, au lieu de vous ruer en grande surface pour faire une méga-réserve de boîtes de cotons-tiges en plastique pour des années, ou de les remplacer par leur alternative à base de papier, d’amidon de maïs ou de coton bio, qui sont certes mieux, mais qui restent à usage unique et donc jetables, passez de suite à l’oriculi, THE solution écologique et durable. Autant commencer le plus tôt possible… Pourquoi attendre ? ^^

Oriculi, cure-oreilles durable et écologique

 

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