Lecture

Consommez moins pour vivre mieux, de Marie-Ange Alexandre

Dernièrement, j’ai lu le livre Consommez moins pour vivre mieux – Méthode et outils pour gérer son budget de Marie-Ange Alexandre, paru aux éditions Eyrolles. C’est un ouvrage qui permet de modifier son rapport à l’argent et sa manière de consommer, tout en apprenant à profiter plus de la vie. Il aborde de nombreux domaines, dont certains, je trouve, sont peu habituels dans les ouvrages sur cette thématique. J’avoue avoir même eu un peu de mal, parfois, à faire le lien entre le titre du livre/ce qu’il sous-entend selon moi, et ce que je lisais. Dans tous les cas, ça a au moins le mérite de changer un peu d’angles de vue. 😉

Ce livre aurait pu s’intituler Consommez moins, consommez mieux car il y est aussi question d’éthique et de qualité : dans quelles conditions l’objet de notre convoitise a-t-il été produit ? Où ? Est-il en adéquation avec nos valeurs ? L’aspect écologique est également présent : ce n’est pas simplement apprendre à consommer moins, c’est aussi consommer différemment, par exemple en se tournant vers des alternatives durables plutôt que vers des produits jetables.

Cet ouvrage plein de conseils et d’astuces comporte aussi de nombreux exercices, que l’auteure nous encourage vivement à mettre en pratique, car il n’y a qu’ainsi que cela pourra être efficace : il ne suffit pas de lire, il faut expérimenter.

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Résumé

La première grande partie permet de faire le point sur notre situation personnelle actuelle, en commençant pour cela par faire le point sur le passé : quelles sont les représentations de l’argent que notre famille a pu avoir pendant notre jeunesse et qui ont influencé notre propre relation à ce dernier ?

Notre situation financière est le produit de notre héritage familial et de nos habitudes de consommation.

Marie-Ange Alexandre nous invite ensuite, toujours dans cette même partie, à réfléchir à nos modes de consommation. Avez-vous la fièvre acheteuse ? Dépensez-vous sans compter ? Elle dresse une liste de nombreuses astuces pour résister à la tentation, pour acheter différemment ou dépenser moins, de même que des pièges à éviter.

Brisons d’ores et déjà le mythe : il n’y a aucune différence entre les discounters et les « ventes privées ». Ces sites font strictement le même métier : vendre moins cher les stocks d’invendus de marques plus ou moins connues.

Puis il s’agira de faire le point avec nos proches, de leur faire part de notre désir de changer les choses, de modifier notre/leur comportement vis-à-vis de la consommation et de l’argent. Nous devrons aussi apprendre à affronter le regard de notre entourage et à assumer de choisir de vivre autrement.

Sera également abordée la notion de pauvreté, très stéréotypée, formatée et biaisée. Qu’est-ce qu’être pauvre au regard de la société ? Qu’est-ce que la « norme »  ?

Une fois les bases posées pour pouvoir prendre un bon départ, la partie 2 trace l’itinéraire à suivre, la feuille de route.

La gestion du budget y sera étudiée : comment bien maîtriser ses entrées et sorties d’argent ? L’auteure propose de nombreuses aides pour y parvenir : feuille de calcul sur tableur ou sur papier, tout payer en liquide, méthode des enveloppes avec de l’argent à y glisser régulièrement et à utiliser aux moments opportuns… Elle fera aussi un point sur les banques et leur fonctionnement.

Nous verrons aussi comment s’alléger : éliminer les dépenses superflues ; gérer les priorités, en termes d’alimentation, de soins médicaux et de logement ; sortir de l’endettement.

À la fin de cette partie, nous apprendrons à faire appel à notre bon sens pour dépenser moins : réparer et faire soi-même, emprunter et louer, dresser un état des lieux chiffré de la consommation quotidienne d’électricité, de gaz et d’eau (et/ou de chauffage et de cuisson) afin de voir s’il y a moyen d’alléger la facture d’une quelconque manière. Les moyens de transport, les déplacements, les vêtements, les télécommunications/l’audiovisuel/Internet, les loisirs, tous ces pôles de dépenses seront étudiés.

Enfin, la troisième et dernière partie explique comment mieux consommer en abordant tout d’abord la thématique de l’épargne et en nous donnant une stratégie pour parvenir à épargner de manière efficace et durable.

L’argent sert à être dépensé : maintenant… ou plus tard. Mais si vous voulez avoir de l’argent à dépenser plus tard, il faut le prévoir maintenant.

Y sont passés en revue les produits d’épargne bancaires existants, en détaillant les avantages et les inconvénients de chacun d’entre eux et leur fonctionnement.

Le chapitre suivant est celui qui nous invite à « profiter de la vie » , en nous proposant de multiples activités (gratuites) à faire, plutôt que d’acheter, ou comment « remplacer l’achat » . Ce chapitre nous donne aussi des tas d’idées de cadeaux qui ne coûtent pas d’argent ou peu : offrir de son temps, un cadeau fait-main, etc. L’auteure propose également de revisiter les fêtes de fin d’année, pour que ces dernières soient davantage en accord avec nos envies, notre mode de vie, afin d’y prendre plus de plaisir.

Étonnamment, il est aussi question de santé, d’alimentation, d’hygiène de vie dans ce chapitre : adhérer à une bonne mutuelle qui rembourse bien en fonction de nos besoins ; envisager comment (où/avec qui) vivre nos vieux jours… Tout cela relève certes du bien-être, mais rien à voir avec la consommation, la thématique principale de ce livre. Je trouve que cela s’en écarte trop. De même que lorsque l’auteure nous parle de placement d’argent en bourse, dans l’immobilier, d’investissements permettant de générer un revenu et de faire une plus-value à la revente : pour moi, investir, chercher à gagner une plus-value, toujours plus d’argent, ne correspond pas vraiment avec l’idée que je me fais d’une vie plus heureuse et moins dans la consommation… Cela connote une certaine avidité, qui va, de mon point de vue, à l’encontre d’un mode de vie moins consumériste. Ce n’est ainsi pas un thème que j’aurais abordé dans ce type d’ouvrage.

Le dernier chapitre se recentre en abordant le minimalisme, qui a beaucoup plus sa place dans cet ouvrage, et qui aurait mérité d’être mis en avant beaucoup plus tôt et non relégué en fin d’ouvrage, car il permet véritablement de nous interroger sur notre rapport à la consommation et à l’argent, et il aide énormément à gérer son budget.

Si un objet rentre à la maison, un objet du même type doit en sortir.

Enfin, j’ai beaucoup aimé toute la partie consacrée au travail, qui pose des questions et des constats très intéressants :

Plus on pense avoir besoin d’argent pour satisfaire ses besoins et plus on doit travailler pour en gagner.

Est-il obligatoire de travailler pour vivre ?

Là, je dis oui ! Ça me parle ! 😁 Dommage que tout cela n’arrive qu’au dernier chapitre…

Conclusion

Malgré certains aspects qui n’ont, pour moi, par leur place dans un ouvrage sur le mieux-consommer, le mieux-vivre et la gestion du budget, la trame générale du livre reste quand même assez fidèle à ce à quoi l’on peut s’attendre avec un livre de ce type. Le fait d’aborder des angles peu communs peut être un peu déconcertant, mais c’est aussi cela qui peut différencier le livre des autres ouvrages sur la même thématique et lui donner un côté nouveau, avec de nouvelles pistes à étudier. 😏

Découvrez le livre

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Si vous lisez ce livre (ou le connaissez déjà), je serais vraiment très curieuse de connaître vos impressions, de savoir si les aspects un peu différents qui y sont par moments abordés vous ont parlé et aidé dans votre cheminement !

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