Aaaah, l’éponge : un objet de notre quotidien parmi tant d’autres qui est loin d’être écolo, au vu de sa faible durée de vie et des déchets produits chaque fois que l’on jette l’éponge (Vous avez noté le jeu de mots ou pas ? ^^) ! Toutes ces éponges régulièrement mises à la poubelle car elles s’abiment vite, s’effritent… Et tout autant d’éponges que l’on doit par conséquent racheter ! 😕

Je ne sais pas vous, mais moi j’ai vraiment un problème avec tout ce qui est jetable, qui ne dure pas longtemps, et qui pousse à la consommation. Ainsi, j’ai voulu chercher des alternatives plus durables aux éponges ou lavettes classiques. Cela m’a mené à tester quatre produits différents : l’éponge en microfibre,  la lavette Duopad, le tawashi crocheté et le tawashi tissé.

L’éponge en microfibre de la marque H2O at Home

Cela doit bien faire à présent plus d’un an que j’utilise une éponge en microfibre. La même depuis tout ce temps. Ce qui signifie que je ne l’ai pas changée et qu’elle est donc très durable. C’est en effet une éponge qui passe à la machine et qui s’use très lentement. Elle ne part pas en lambeaux comme l’éponge traditionnelle. 😉 C’est ma mère qui me l’avait offerte à l’époque, non pas dans un souci écologique, mais parce qu’elle disait que comme ça, je n’abimerai plus mes poêles avec le côté grat-grat des éponges classiques ! 😋

Alors c’est vrai, cette éponge est très douce et ne risque pas de rayer quoi que ce soit. Elle possède un côté grattant mais très honnêtement, il faut forcer beaucoup plus qu’avec une éponge grattante ordinaire pour obtenir un résultat satisfaisant. Ceci étant, l’astuce est tout simplement de toujours faire tremper dans de l’eau chaude vos plats à gratin ou autres poêles comportant des restes d’aliments collés, ou de les remplir d’eau dès que vous avez servi : ainsi, le plat ou la poêle est encore bien chaud(e), et l’eau va se réchauffer à son contact (et même que des fois ça fait pschhhh ! ^^), permettant de décoller plus facilement les aliments.

L’éponge microfibre est également très bien pour essuyer la table, nettoyer la cuisinière ou certaines surfaces délicates qui nécessitent d’y aller en douceur. Je l’utilise d’ailleurs davantage pour « éponger » que pour faire la vaisselle.

Je ne vous parle ici que de mon expérience avec l’éponge de la marque H₂O (que vous pourrez trouver sur le site H₂O at Home). Il est ainsi possible qu’avec d’autres éponges lavables, le résultat ne soit pas tout à fait le même.

La fabrication de cette éponge n’est malheureusement pas française, mais je n’ai trouvé aucune marque proposant ces types de produits fabriqués en France.

Mise à jour de mars 2019 : de nombreuses créatrices indépendantes fabriquent aujourd’hui des éponges similaires (et d’autres objets zéro déchet). Cela s’est bien démocratisé et il est ainsi assez aisé d’en trouver de fabrication française !

La lavette grattante Duopad H2O at Home

On ne change pas une équipe qui gagne : depuis peu, j’ai découvert le Duopad, également de la marque H₂O. Il s’agit d’une lavette avec une face nettoyante et une face grattante. Cette dernière est idéale pour la vaisselle et le nettoyage de toutes les surfaces. Elle est très pratique et gratte mieux que l’éponge en microfibre. J’aime beaucoup.

Mise à jour de mars 2019 : le Duopad a tendance a rester gras même après lavage. Peut-être qu’il a fait son temps (2 ans de vaisselle à la main) et que je dois le changer. Mais c’est dommage car il n’est pas du tout abimé…

Le tawashi crocheté

Le tawashi, ou la tawashi – difficile à dire avec certitude mais moi j’ai opté pour le masculin ! –, est également une sorte d’éponge ou de lavette, d’origine japonaise. Il est possible d’en fabriquer soi-même de deux manières : au crochet ou tissé.

Ne sachant pas manier le crochet, j’ai une amie très douée de ses dix doigts (« Les petites mains de Val » , pour ne pas la citer), qui m’a offert deux tawashis crochetés, que j’ai donc ainsi pu tester.

L’effet grattant est beaucoup plus probant que celui de l’éponge en microfibre ou du Duopad. En revanche, ce que je n’aime pas vraiment, c’est le contact de la laine mouillée avec mes mains. C’est très particulier comme sensation, et même si j’ai fini par m’y habituer, cela me dérange encore un peu. Après, ça dépend peut-être aussi du type de laine.

Il est d’ailleurs préférable de choisir de la laine acrylique, qui sèche mieux et qui permet d’éviter le développement des bactéries.

En revanche, le tawashi crocheté n’est pas du tout absorbant, et je trouve aussi qu’il se salit vite, que de petits détritus restent logés à l’intérieur des mailles ou collés à la laine. Du coup, je préfère faire le ménage avec (salle de bains, toilettes) plutôt que la vaisselle, même si cela m’arrive quand même parfois car j’aime son côté grattant qui permet de récurer facilement.

Les tawashis crochetés peuvent également servir de gant exfoliant pour le corps. 

Mise à jour de mars 2019 : je fais aujourd’hui quasiment tout le temps ma vaisselle avec un tawashi crocheté ! 😋 Le contact de la laine ne me dérange plus du tout et j’essaie de veiller à ce qu’il ne reste pas trop de détritus sur ma vaisselle avant de la frotter au tawashi, que je rince ensuite bien. En fait, c’est devenu mon éponge « grattante » favorite car c’est vraiment celle que j’utilise le plus souvent, à la fois pour la vaisselle et pour le ménage ! Comme quoi, on peut changer d’avis avec le temps ! 😉

Le tawashi tissé

Cette « éponge » , c’est moi qui l’ai fabriquée comme une grande, avec une vieille paire de chaussettes ! 😁 Mais vous pouvez aussi la réaliser avec un vieux legging, un collant épais abimé ou les manches d’un vieux T-shirt à manches longues. Sa texture est plus agréable (je trouve) et absorbe mieux les liquides que celle du tawashi crocheté. En revanche, cette éponge ne gratte pas : je m’en sers ainsi pour essuyer plus que pour nettoyer. Elle peut d’ailleurs également servir pour essuyer les ardoises des enfants.

Je vous en propose le tutoriel ci-après. Par contre, entendons-nous bien : n’allez pas me couper des chaussettes ou autres vêtements en bon état hein ! Moi j’ai utilisé des chaussettes usées jusqu’à la moelle, que j’avais déjà reprisées au moins une fois et qui se sont de nouveau trouées (et oui, je raccommode mes chaussettes ^^), ou dont l’élastique à la cheville ne tenait plus du tout et que je ne pouvais donc plus porter.

Fabrication d’un métier à tisser et d’un tawashi

Matériel :

• 1 planche de bois de 22 cm x 22 cm
• 24 ou 28 grands clous robustes (selon la taille que vous souhaitez pour votre tawashi)
• Des chaussettes adultes (longues), les manches d’un T-shirt à manches longues, des leggings… bref, un vieux vêtement en matière un peu élastique et absorbante (jersey/coton idéalement). Évitez les matières qui ont tendance à s’effilocher.
• Un marteau
• Un crayon
• Une règle/équerre
• Des ciseaux

1. Fabriquez le métier à tisser : tracez un carré de 14 ou 16 cm de côté sur la planche de bois. Avec 14 cm, le tawashi sera un peu plus petit ; avec 16 cm, il sera un peu plus grand. Je vous déconseille de dépasser les 16 cm autrement les anneaux de chaussette risquent d’être trop petits pour aller d’un clou à un autre.
2. Faites un petit trait tous les 2 cm en partant d’un coin, sur les 4 côtés du carré.
3. Plantez les clous au niveau des marquages réalisés, de façon à ce qu’ils tiennent bien mais en les laissant suffisamment dépasser. Vous aurez donc 6 ou 7 clous plantés sur chaque côté.
4. Voilà, le métier à tisser est prêt ! Facile, n’est-ce pas ? 😊
5. Dans le textile que vous avez choisi (chaussettes, etc.), découpez 12 ou 14 bandelettes ou « anneaux » de 3 ou 4 cm d’épaisseur, dans le sens de la largeur (12 pour 24 clous, 14 pour 28 clous). Selon le type de textile utilisé, votre tawashi sera plus ou moins grand/épais.
6. Sur le métier à tisser, placez 6 ou 7 bandelettes selon le nombre de clous, parallèles les unes aux autres, en les maintenant avec les clous opposés. (Ici, le métier ne comporte que 20 clous, soit 5 par côté, mais c’est exactement la même procédure).

1. Placez les autres bandelettes dans l’autre sens (perpendiculairement) sur les clous restants, en effectuant un tissage. Passez au-dessus, au-dessous des bandes déjà enfilées sur les clous, en intervertissant l’ordre de passage. Si avec la première bande, vous commencez à passer au-dessus, alors vous commencerez à passer au-dessous avec la suivante, et ainsi de suite.

1. Une fois le tissage terminé, il faut alors retirer le tawashi du métier à tisser. Pour cela, détachez une maille d’un clou, à un angle, ainsi que celle juste à côté, sur sa droite. Passez la maille de droite dans celle de gauche, et lâcher la maille de gauche. Poursuivez ainsi en faisant tout le tour, en passant chaque fois la maille de droite dans celle de gauche (même dans les angles). En gros, on passe toujours la boucle suivante dans la boucle précédente.

1. À la fin, il ne vous restera plus qu’une maille en main. Ajustez toutes les mailles en tirant un peu dessus de manière à obtenir une forme carrée homogène, puis faites un « nœud » avec la dernière maille pour éviter que le tawashi ne se défasse (facultatif, car même sans nœud, il ne se défait normalement pas).

Vous verrez, une fois le coup de main pris, c’est hyper simple à réaliser ! Je vous ai également tourné le tuto en vidéo, parce que ça peut être plus explicite que de simples photos. 😉

Conclusion

Pour conclure, il existe bel et bien des alternatives aux éponges et lavettes jetables classiques. Chacune a ses avantages et ses inconvénients. Cela demande parfois aussi un certain temps pour s’y accoutumer, pour déterminer laquelle vous conviendra le mieux pour faire la vaisselle, le ménage ou essuyer la table. Toutes ces alternatives ont en tout cas l’avantage indéniable d’être nettement plus économiques et écologiques. En guise de lavette, vous pouvez également tout simplement découper des carrés dans une vieille serviette éponge ! Et pour la vaisselle, la brosse à vaisselle en bois avec tête remplaçable peut aussi être une solution. À vous de voir la ou les solutions qui vous convien(nen)t le mieux !

Maintenant que vous savez fabriquer un tawashi, pourquoi ne pas vous lancer dans la fabrication de votre produit nettoyant multi-usages ? 😉

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