Minimalisme

Ma routine cheveux minimaliste

Ayant adopté un style de vie axé sur le minimalisme et le naturel depuis déjà pas mal de temps (c’est juste qu’à l’époque, je ne savais pas qu’il y avait un mot pour définir ce mode de vie, « minimalisme » , qui est devenu très tendance depuis), je vous parle aujourd’hui de ma façon de m’occuper de mes cheveux… bête comme chou. 😉

Je n’ai jamais vraiment été une vraie fille, même avant de me mettre au bio. J’entends par là une fille ultra coquette, qui prend énormément soin d’elle, qui se pomponne (de trop)… Je possédais un peu plus de produits cosmétiques qu’aujourd’hui, et j’ai bien eu une période un peu plus « je me fais belle » à l’adolescence et un peu après comme beaucoup, mais rien d’exceptionnel non plus. Et depuis un certain temps maintenant, j’aspire à moins : moins de produits ménagers (ils se limitent à un ^^), moins de cosmétiques, moins d’objets inutiles… Pour une vie plus simple. L’expression « Less is more » est d’ailleurs une expression que j’aime beaucoup car elle reflète bien le fond de ma pensée et ma philosophie de vie.

Bref, pour mes cheveux, c’est pareil : je simplifie leur entretien au maximum. 😊

Historique de mes cheveux et de leur entretien

Tout d’abord, il faut savoir que cela fait des années que je n’achète que du shampoing bio, avec le moins de cochoncetés possible à l’intérieur (et oui car bio ne veut pas dire 100 % naturel, donc il faut malgré tout bien lire la liste des ingrédients…). Et je n’achète rien d’autre d’ailleurs : pas de démêlant, de machin pour faire briller, de masque ou autre. Du shampoing et basta. Quelque chose comme une fois par an. Je n’ai d’ailleurs jamais compris comment on parvenait à utiliser un flacon de shampoing par mois ou même tous les deux mois. 😉 Et pourtant, j’ai une sacrée tignasse à laver ! ^^ Bon, il faut dire que je ne les lave qu’une fois par semaine en moyenne. Un poil plus de temps en temps, si vraiment je sens qu’ils sont sales ; mais il me semble que ça, c’est surtout depuis qu’ils ont bien poussé. Quand je les ai un peu plus courts, un lavage par semaine suffit généralement, et il peut même m’arriver d’attendre un peu plus. Donc bon, grosso modo, restons sur notre moyenne d’une fois par semaine. 😊

Hormis mon shampoing bio, je tente (sans grand succès ^^) de cacher mes cheveux blancs avec du henné que j’applique 2 ou 3 fois par an. Ce n’est pas beaucoup, mais c’est tellement une galère à appliquer et à rincer – on en fout partout du début à la fin –, et c’est tellement peu pratique, surtout quand on a une longue crinière épaisse, que je n’ai pas le courage d’en faire plus souvent ! ^^ Non parce que, à force de galérer, j’ai fini par aller sur Internet voir des vidéos de filles qui s’appliquaient du henné toutes seules, je me disais que je n’avais sans doute pas la bonne méthode. Ben en fait, si c’est si simple pour elles, c’est qu’elles n’ont pas du tout la même chevelure fournie et épaisse que moi, et leurs cheveux sont également souvent plus courts. 😉 D’ailleurs, je lance un appel : si vous avez des astuces naturelles, pratiques et pas trop chères pour masquer les cheveux blancs, une bonne marque de couleurs végétales ou autre, je suis preneuse !

Ma routine actuelle : le savon de nos grands-mères !

Bref, tout ça pour en venir à ma routine actuelle. Depuis quelques temps, j’alterne les lavages au shampoing bio avec des lavages au savon d’Alep ou de Marseille. Des savons naturels, qui ne contiennent pas de colorants, de conservateurs, de parfums ou je ne sais quoi d’autre. Mais il faut vraiment faire attention car il existe de très nombreuses contre-façons, prenant l’appellation de ces savons et comportant plusieurs ingrédients plus ou moins bons/naturels qui n’ont rien à voir avec la recette originale.

Le véritable savon de Marseille ne doit contenir que de l’huile d’olive (72 %), de la soude végétale et de l’eau. Il est de couleur verdâtre. Les savons de Marseille de couleur blanche sont à base d’huile de palme… Et je me suis d’ailleurs rendue compte que même certains savons verts contiennent de l’huile de palme en plus de l’huile d’olive. Même si l’huile de palme est un ingrédient naturel, d’un point de vue écologique, si l’on peut éviter, c’est toujours mieux. Certains savons de Marseille contiennent également de l’huile de coprah (ou coco). Il ne s’agit donc plus de 72 % d’huile d’olive mais plutôt de 72 % d’un mélange d’huile…
Comme vous pouvez le constater, il est devenu très difficile de trouver du savon de Marseille respectant à la lettre la recette traditionnelle. Pour ma part, je ne vais pas vous mentir, mon savon est un savon de Marseille de la marque Rampal Latour, fabriqué dans la région marseillaise, vendu en Biocoop et certifié Ecocert. J’étais persuadée qu’il ne contenait que de l’huile d’olive mais en fait non ! En faisant quelques recherches sur Internet (le savon n’a pas d’emballage donc impossible de vérifier la composition en magasin), il s’avère qu’il contient également de l’huile de palme… Flûte ! Donc bon, là j’en ai encore pour plusieurs mois (j’avais acheté un savon de 600 g, donc j’ai de quoi faire encore ^^) mais par la suite, j’espère pouvoir en trouver un qui sera véritablement à 72 % d’huile d’olive et rien d’autre (certains contiennent aussi de la glycérine, mais je préfère un savon qui en est dépourvu pour pouvoir faire ma lessive avec, la glycérine étant un agent graissant).

Quant au savon d’Alep, il doit comporter uniquement de l’huile d’olive, de l’huile de baies de laurier, de la soude végétale et de l’eau. Pour la petite histoire, il s’agit de l’ancêtre du savon de Marseille. En effet, le mode de fabrication du savon d’Alep, originaire de Syrie, se serait répandu à travers le bassin méditerranéen, à la suite des Croisades, pour arriver jusqu’à Marseille. Un vrai savon d’Alep flotte dans l’eau. Il doit être de couleur verte à l’intérieur et brune à l’extérieur. Il doit comporter le sceau du fabricant, en arabe. Méfiez-vous des imitations où ce sceau est bien souvent remplacé par les mentions « Savon d’Alep » ou « Aleppo Soap ». Il existe des savons avec différents pourcentage d’huile de baies de laurier. J’utilise pour ma part un savon d’Alep à 40 % d’huile de baies de laurier. Le savon d’Alep serait en outre bénéfique pour lutter contre les pellicules.

Mises en garde

J’ai pu lire énormément de choses sur les savons d’Alep et de Marseille, tantôt encensés, tantôt critiqués quant à leurs bienfaits. Pour l’aspect négatif, ils seraient notamment susceptibles de dessécher les cheveux et seraient donc plus adaptés aux chevelures à tendance grasse. Et comme leur pH (basique) est supérieur à celui de nos cheveux – et de notre corps – qui lui est acide (autour de 5,5), pour rééquilibrer tout ça, il faudrait faire un rinçage à froid avec un produit acide… eh ben ça tombe rudement bien puisque je me rince les cheveux au vinaigre de cidre (je vous en parle juste après !). Enfin, on préconise de n’utiliser ces savons qu’une à deux fois par semaine.

J’utilise aussi ces savons pour me laver le corps et le visage… et ce, pas qu’une ou deux fois par semaine ! 😋  Là, idem, les avis divergent : on dit par exemple que le savon d’Alep est exceptionnel pour les peaux acnéiques, qu’il fait la peau douce… et d’un autre côté, qu’il assèche la peau et pourrait empirer l’acné !

Donc moi je dis : à chacun de tester et de voir les effets sur sa personne. Personnellement, je n’ai pas du tout l’impression que ces savons m’assèchent la peau, au contraire, ni qu’ils aggravent mon acné (car oui, j’ai de l’acné depuis que j’ai arrêté la pilule il n’y a pas loin de 3 ans alors que je n’ai jamais eu de problème de peau avant… pfff…). Bref, je pense que cela dépend tout simplement des types de peaux, et du savon lui-même, vu qu’ils n’ont pas tous la même composition ni le même procédé de fabrication. En ce qui me concerne, j’en suis plutôt très satisfaite.

Ma routine actuelle (suite et fin) : rinçage au vinaigre de cidre

Comme mentionné plus haut, depuis plusieurs mois, après m’être lavé les cheveux et les avoir rincés normalement, je fais un second rinçage au vinaigre de cidre. Pour cela, je remplis un verre doseur de 50 cl d’eau froide auxquels j’ajoute 2 cuillères à soupe de vinaigre de cidre. Ces proportions conviennent pour la longueur et la densité de mes cheveux. Chacun adaptera en fonction de ses cheveux, bien sûr. L’eau doit être froide pour resserrer les écailles des cheveux. Mais en hiver, quand il fait trop froid, j’utilise de l’eau légèrement tiédie (faut pas abuser non plus ^^).

Vous faites donc votre shampoing, vous rincez une première fois normalement, puis vous réalisez un deuxième rinçage, cette fois avec le vinaigre dilué dans l’eau, que vous versez délicatement sur l’ensemble de votre chevelure, surtout sur les longueurs. Et vous ne re-rincez pas après.

Question odeur, pas d’inquiétude, celle-ci n’est pas du tout dérangeante, d’autant que le vinaigre de cidre est nettement moins fort que le vinaigre blanc. Je trouve même l’odeur agréable. Et puis elle s’en va de toute façon très vite par la suite.

J’ai constaté une nette différence au niveau du démêlage depuis que j’utilise le vinaigre de cidre : avant, je n’utilisais que mon shampoing bio, sans démêlant, et mes cheveux étaient tout emmêlés au sortir du shampoing. Maintenant, je peux facilement passer les doigts dans mes cheveux rincés et ils sont plus doux et moins ternes. De ce que j’ai pu lire, le vinaigre de cidre aurait aussi une action contre les pellicules. Ah oui et bien sûr, j’utilise du vinaigre bio non pasteurisé.

Et au bout du compte, avec cette routine minimaliste, mes cheveux sont propres et sentent bons : ils sentent bon le cheveu ! ^^ Et pas un parfum artificiel. Il faut arrêter de vouloir toujours masquer les odeurs naturelles. Je comprends pour les odeurs de transpiration, qui sont pour le coup pas franchement agréables, mais lorsqu’un corps ou des cheveux sont propres, même uniquement lavés à l’eau, ça sent bon le propre naturel et puis c’est tout. Pas besoin d’ajouter un parfum par-dessus.

Voilà, voilà.

Pour résumer :

Lavage des cheveux 1 fois par semaine en moyenne, avec soit du shampoing bio, soit du savon d’Alep ou de Marseille.
Premier rinçage à l’eau, classique.
Deuxième rinçage au vinaigre de cidre dilué dans de l’eau froide.
Emballé, c’est pesé ! 😊

Ce n’est pas du « no poo » mais plutôt du « slow poo » , c’est-à-dire que j’utilise un peu de shampoing de temps en temps (un lavage sur deux donc), en essayant de le choisir pas trop cracra, et j’espace les lavages (ce que j’ai toujours fait d’ailleurs, d’aussi loin que je m’en souvienne). Et qui sait, peut-être que lorsque j’aurai fini mon shampoing actuel, je n’en rachèterai pas et n’utiliserai que du savon… Voyons déjà si au cours des mois prochains mes cheveux réagiront toujours bien aux savons d’Alep/de Marseille. 😏


Et vous, ça se passe comment capillairement parlant ? ^^

Edit du 24/08/16 : après plusieurs mois de shampoing au savon de Marseille/Alep (toujours en alternance avec du shampoing classique), il s’avère que mes cheveux ne semblent plus apprécier la chose ; je les trouve plus lourd et poisseux… 😕 Je pense donc que je vais arrêter là l’expérience, ou seulement utiliser le savon comme shampoing très occasionnel (si je pars en vacances et que je n’amène avec moi que du savon par exemple).